LE JANSÉNISME
Le jansénisme a trouvé son origine dans la tradition augustinienne et il est un courant austère du catholicisme .
Il est né des débats entre l'abbé de Saint-Cyran et le théologien hollandais Jansen; les deux hommes projettent en secret une réforme de l'Eglise catholique.
Jansen en expose les principes dans un livre en latin, Augustinus, et il a été introduit en France dans les années 1640 par le confesseur des religieuses de l'abbaye de Port-Royal(l'abbé de Saint-Cyran).
Ce groupe agit comme un centre de diffusion des idées jansénistes, et une véritable structure se met en place près du monastère avec la création par exemple des "Petites écoles", lieu d'un enseignement de haute qualité.
Les jansénistes nient en partie le libre- arbitre, car la grâce vient de Dieu. Seul un mode de vie rigoriste, dans lequel on "renonce au monde", permet d'éviter le péché omniprésent. Leurs plus farouches adversaires sont les jésuites, ordre religieux très organisé et puissant. Leur but est d'adapter le christianisme à la société moderne;le libre-arbitre est fondamental et le Ciel peut se gagner par des actes et non uniquement par une contemplation spirituelle intérieure. La lutte entre jésuites et jansénistes, dans laquelle interviennent les théologiens(Sorbonne),la royauté,les istitutions ecclésiastiques et les plus grands intellectuels du temps couvre toute la seconde moitié
du siècle. Mais peu à peu, malgré l'ardeur et le succès des écrits dePascal ou de Nicole, les jansénistes perdent du terrain. Condamné par le pape dès 1653, Port-Royal est finalement démoli et ses religieuses chassées(1709-1710).
LE LIBERTINAGE
Le libertinage est une libre pensée qui caractérise,vers la fin du XVIe siècle, de petits groupes d'intellectuels hollandais, allemands, français et anglais, qui manifestent, sous différentes formes, leur mépris et leur aversion pour le christianisme et pour toute autre forme de culte.
On parlait d'eux comme d'"esprits forts" revendiquant un maximum de liberté intellectuelle et morale,"refusant toute obéissance envers une autorité étangère et supérieure à celle de leur conscience".
Leur goût marqué pour la profanation de tout ce qui leur était imposé les fait souvent passer pour des mécréants, des impies, qui renient l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu.
Ce courant de pensée a été influencé par le philosophe et mathématicien fançais Pierre Gassendi (1592-1655). Il prône une doctrine sensualiste qui rattache l'origine de l'intelligence aux sens.
Ses théories ont aussi beaucoup marqué La Fontaine.