Les Trois Mousquetaires - Chapitre deux Les aventures de d'Artagnan commencent dès qu'il quitte le cabinet de M. de Tréville. En descendant l'escalier il heurte violemment Athos, le mousquetaire blessé qu'il a vu avec M. de Tréville. "Oh, pardon!" dit-il. "Monsieur, vous êtes trop pressé, vos excuses ne me suffisent pas," lui dit Athos, pâle de rage et de douleur. "Eh bien, reprenons ce discours ailleurs," s'enflamme d'Artagnan. "Fort bien, à midi devant le couvent des Carmes-Deschaux" réplique Athos. Le jeune homme sort de l'hôtel et passe à côté de Porthos lorque un coup de vent soulève le manteau du mousquetaire et d'Artagnan s'y trouve prisonnier. Surprise! Le baudrier en or de Porthos que tous ont admiré à l'hôtel de M. de Tréville ne l'est que par devant. "Voilà pourquoi Porthos tire son manteau avec fureur," pense d'Artagnan et il se met à rire. "Bien, Monsieur l'impertinent", lui dit Porthos, "j'aimerais vous rencontrer à une heure près du couvent." "Je ne manquerai pas", répond le Gascon. Tout de suite après, il voit Aramis qui parle avec trois gardes et, pour lui être agréable, ramasse un joli mouchoir brodé sur lequel le mousquetaire a posé le pied. Aramis est très embarassé, les gardes rient et disent: "Vous avez perdu le mouchoir de la dame que vous avez dit ne pas connaître." Aramis rouge de colère s'adresse à d'Artagnan: "Ce mouchoir ne m'appartient pas et pour vous apprendre à vivre je vous donne rendez-vous à deux heures à côté du couvent." "Je ne manquerai pas!" répète d'Artagnan en pensant: "Trois duels en un jour, c'est un bon début!". |