Quelques jours apr\u00E8s d\'Artagnan rencontre M. Bonacieux, un de ses voisins. "Monsieur d\'Artagnan, quel plaisir de vous rencontrer! Je suis si soulag\u00E9, aujourd\'hui!" "Pourquoi?" demande le Gascon. "J\'ai retrouv\u00E9 ma femme qui a \u00E9t\u00E9 enlev\u00E9e, venez, je vais vous la pr\u00E9senter." D\'Artagnan fait donc la connaissance de Constance Bonacieux, une jolie jeune femme brune aux yeux clairs. "Je me sais pourquoi on m\'a enlev\u00E9e, j\'ai eu bien peur, heureusement j\'ai r\u00E9ussi \u00E0 m\'enfuir," raconte-t-elle. "Excusez-moi," intervient Bonacieux, "je dois partir, mais n\'interrompez pas votre conversation, je vous prie. Au revoir, M. d\'Artagnan." D\u00E8s que son mari sort, Constance dit: "M. d\'Artagnan, je sais que vous \u00EAtes courageux, je vous en supplie, aidez-moi!" "Tr\u00E8s volontiers, Madame," r\u00E9pond le Gascon, "dites-moi comment et je le ferai." "Voici: je suis une fid\u00E8le servante de la reine et elle a besoin de mon aide. Elle est amoureuse du duc de Buckingham et il l\'est d\'elle. Il y a quelque temps elle lui a donn\u00E9 en gage d\'amour un coffret avec des ferrets de diamants que le roi lui avait offerts. Je ne sais comment, le cardinal Richelieu l\'a su et, comme il d\u00E9teste la reine, a sugg\u00E9r\u00E9 au roi d\'organiser un grand bal pour qu\'elle montre ses bijoux. Il faut donc ramener en France, avant le bal, les diamants qui sont \u00E0 Londres." "Comptez sur moi et mes amis mousquetaires, Madame." |