D\'Artagnan est fort bien accueilli par le duc de Buckingham qui, revenu de son \u00E9tonnement pour ce que lui raconte le Gascon, se pr\u00E9cipite chercher le coffret de la reine. "Le voici, mon ami," dit-il "et voici les diamants." Il sort un gros noeud de ruban sur lequel se trouvent de merveilleux diamants et le regarde avec \u00E9motion. Tout \u00E0 coup il p\u00E2lit affreusement et s\'\u00E9crie: "Il manque deux diamants!" "Les avez-vous perdus ou on vous les a vol\u00E9s?" "On me les a sans doute vol\u00E9s et je sais qui a pu le faire. Elle s\'appelle Milady de Winter, c\'est un agent du cardinal. Et le bal est dans cinq jours!" "Qu\'allons-nous faire \u00E0 pr\u00E9sent?" demande d\'Artagnan. Le duc appelle son valet d\'un ton imp\u00E9rieux: "Patrice, allez chercher mon joaillier tout de suite!" Lorsque l\'orf\u00E8vre arrive, le duc lui dit: "Il me faut deux ferrets comme ceux-ci pour apr\u00E8s-demain!" "Vous les aurez, Milord," s\'incline le joaillier. Le jour \u00E9tabli, les diamants sont pr\u00EAts et le duc les remet \u00E0 d\'Artagnan. "Voici les bijoux, mon ami. Merci de votre d\u00E9vouement et bonne chance," dit le duc en lui serrant la main. Quelques jours apr\u00E8s, mort de fatigue mais satisfait, d\'Artagnan confie les diamants \u00E0 Constance Bonacieux. |