RECENSIONE DI “LE MONDE” DE IL MESTIERE DELLE ARMI
Una successione di scene ricostruisce i principali episodi della conquista dell’Italia da parte dei lanzichenecchi di Carlo Quinto, all’inizio dei XVI secolo, e ritrae la biografia di uno dei principali capitani dell’armata pontificia, Giovanni de’Medici, fino alla morte causata da un proiettile di cannone. Con un’arte sapiente del racconto, la sceneggiatura mescola ai momenti di battaglia, alle astuzie, ai tradimenti storici, i legami più personali che uniscono e dividono i personaggi, le relazioni sentimentali del personaggio centrale alla maniera con cui si intrecciano i fatti d’armi e le decisioni tattiche. Ogni scena è concepita come un quadro di tema storico, con lo splendore e la ieraticità attinenti a questo genere che in quel tempo era considerato come la summa delle arti pittoriche. Sono visioni impressionanti, di una maestria irrefutabile, ma l’artificio della loro fabbricazione non si lascia mai ignorare, né eleva il progetto ad un altro livello. A settant’anni, tornato alla regia dopo otto anni (dopo Il segreto del bosco vecchio), Ermanno Olmi si è dedicato ad un compito di grande ampiezza. Il paradosso è che ha raggiunto lo scopo, ma non si capisce bene il senso di questa sfida. Un tema sembra essere al centro del film, quello dell’influenza dei progressi tecnici sul destino degli uomini e sul corso della storia. Niente lo contesta. Ma una grande eleganza formale non giunge a creare una dinamica che coinvolge lo spettatore nelle battaglie, nei complotti e nelle passioni che accadono sullo schermo.
Une succession de scènes reconstitue les principaux épisodes de la conquête de l'Italie par les lansquenets de Charles Quint, au début du XVIe siècle, et retrace la biographie d'un des principaux capitaines des armées pontificales, Jean de Médicis, jusqu'à sa mort causée par un boulet de canon. Avec un art savant du récit, le scénario mêle aux moments de batailles, aux ruses, aux trahisons historiques, les liens plus personnels qui unissent et opposent les protagonistes, les relations sentimentales du personnage central et la manière dont elles s'imbriquent avec les faits d'armes et les décisions tactiques. Chaque scène est conçue comme un tableau d'histoire, avec toute la splendeur et le hiératisme qui s'attachaient à ce genre au temps où il était considéré comme le sommet des arts picturaux. Elles sont autant de visions saisissantes, souvent d'une irréfutable majesté, mais l'artifice de leur fabrication ne se laisse jamais oublier, ni ne sert aucun projet d'un autre degré. A soixante-dix ans, revenant à la réalisation après huit ans d'absence (depuis Il Segreto del bosco, en 1993), Ermanno Olmi s'est attelé à une tâche d'une considérable ampleur. Le paradoxe est qu'on voit bien qu'il en est venu à bout, mais on voit moins bien la raison de ce défi. Un thème semble au centre du film, celui de l'influence des développements techniques sur le destin des hommes et le cours de l'histoire. Nul ne songerait à le contester. Mais une grande élégance formelle ne parvient pas à créer une dynamique qui ferait participer le spectateur aux batailles, complots et passions qui adviennent à l'écran.
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