La famille Goffard (Goffart)

La signification du nom Goffard n'est pas immédiatement compréhensible. Jansen (voir note) signale une dérivation possible du prénom Godefroid ou de l'adjectif goff signifiant lourd, grossier. Le nom est très courant en Belgique, sous les deux formes Goffart et Goffard qui ont été largement interchangeables au 17èmesiècle.

Arrivés avec une dizaine d'autres Français de la région de Fumay (Meuse, France), ils s'établirent d'abord à Montjoie, et ensuite à Leykaul en 1753. Ils y ont exploité non seulement les ardoisières, mais aussi une brasserie et une tannerie. Notons que Leykaul signifie "ardoisiere": les Goffard ont fondé la petite localité. Siganlons que Fumay, dans la vallée de la Meuse et aujourd'hui dans le département des Ardennes, a fait l'objet d'une intense expolitation d'adoisières jusqu'au débur de ce siècle.

L'histoire de la famille Goffard est bien documentée (note 34) mais assez compliquée du fait des allers-retours entre l'Eifel et les Ardennes françaises ainsi que de remariages fréquents. La figure devrait permettre d'éclaircir l'un ou l'autre point. Cliquez ici pour plus de détails.

Jean Joseph *Goffart, né à Fumay, marié en premières noces à Fumay en 1730 à Marie Ernestine Delcloche prend en 1754 la concession de l'exploitation de l'ardoise pour 40 ans. Son petit fils, *Joseph, né vers 1770 à Leykaul et qui a renouvelé en 1807 la concession de la "mine" de Leykaul, meurt en 1807, laissant sa veuve (Catharina *Biaux) s'occuper de leurs 7 enfants.

Une liste des feux de Leykaul ne signale que deux maisons en 1820: la premiere, au nom de Joseph Goffard, se compose d'une maison d'habitation, d'une étable, d'une grange (fenil: Scheune) et d'une bergerie, le tout couvert d'ardoises; la seconde est au nom de la veuve Goffard (Catharina Biaux), et se compose d'une maison d'habitation, d'une étable, d'un fenil, d'un four (Backhaus) et d'une brasserie. Vers 1840, les affaires de la famille Goffard étaient en net déclin et les régistres comprennent de moins en moins d'ardoisiers et plusieurs d'entre eux sont devenus paysans à Kuchelscheid et à Kalterherberg.

Entre 1811 et 1835 nous trouvons trois mariages Goffart-Goffart. Jean Joseph-1 Goffard, né à Fumay à une date inconnue s'est marié deux fois à Fumay avant de s'établir à Leykaul: en premières noces avec Ernestine Delcloche (1730) et ensuite avec Alexise Walin (1741).

Un de ses fils (Jean Joseph-2 Goffard-Delcloche) a épousé Jeanne Delhalle dont la fille Jeanne s'est mariée avec Hubert Goffart, fils de Jean Hubert Goffard et de Catherine Melin. Jean Hubert est l'un des enfants issus du second mariage de Jean Joseph-1. Jeanne meurt un an après son mariage (en couches?), apparemment sans descendants.

Le frère de Jeanne, Joseph-3 (1770-1807) épouse Jeanne Biaux. Deux des sept enfants Goffard-Biaux épouseront des Goffard- Fohn:

Il semble que les immirants Français ne se soient pas immédiatement intégrés à la population locale. On trouve pendant des années des contacts et des mariages entre les Goffart, Melin, Gallois, Defoin, Dehote (d'où sans doute Dehottay), Biaux (aussi othographié Piot), Baudouin, Pasfort, Bajomez, Dardenne... Par exemple, la mort de Lambert Goffart (21 avril 1810) est déclarée par Jean Hubert Gallois (1781-1856, note 35), cousin (note 36) du défunt et habitant La Carrière. Les archives de Bütgenbach reprennent toute une série de personnes domiciliées à La Carrière, par exemple Dardenne Nicolas (né le 9 aout 1794 à Amel) ou Catherine Hermann (fille de Lambert Baudouin) ardoisière domiciliée à la carrière... Nous trouvons plusieurs autres personnes, comme Hendrische Michel, domestique à la Carrière et voisin du défunt (mort de *Goffard Jean Hubert le 25 Septembre 1811). Au vu des deux feux recensés en 1820, on se demande où habitaient toutes ces personnes!

Signalons aussi les prénoms français (royalistes?) comme Philippine, Louis, et Lambert (Fumay faisait-il partie de la principauté de Liège?).

Enfin, il existe aussi plusieurs cas de Goffard nés à Leykaul, mais décédés à Fumay, telle Johanna Goffard-Melin, née a Leykaul vers 1770 et décédée en mai 1816 à Fumay.