Les informations relatives à la famille Lejoly proviennent, comme indiqué ci-dessus, des excellentes monographies réalisée par Guy Lejoly (note 37) de Faymonville et par Elly Lejoly-Steffens (note 38) de Waimes auxquelles le lecteur est renvoyé pour de plus amples détails.
La première mention connue du nom remonte au 29 août 1637, dans un acte d'achat passé entre Johan *Jacqmot de Walk dit Joly demeurant aux Breyrs (note 39) acquérant de Johan Le Dosquet desdits Breyrs vendeur. Il est remarquable que la distribution actuelle du nom indique une forte concventration des familles dans la zone d'origine.
Deux générations plus tard, le surnom Joly est devenu un nom de famille dans l'acte de baptême de Quirin *Jolly (21 novembre 1677), fils de Léonard *Jolly des Breyrs et de Catharina *Nailis.
| Ce Quirin Joly (mort le 5 mai 1763), petit-fils de Johan *Jacqmot, qui épouse Catharina *Mathi de Faymonville le 5 février 1707, est l'ancêtre de tous les Lejoly de Faymonville.. Son oncle paternel, lui aussi appelé *Quérin, épousera une Giet de Bruyères; c'est de cette lignée que provient ma grand-mère maternelle.La figure ci-jointe fournit plus de détails. Sur la figure, seuls les noms de famille des épouses sont indiqués. Les prénoms sans indication du nom de famille correspondent aux Lejoly selon l'orthographe actuelle. | |
Il n'est cependant que le deuxième Lejoly à s'établir à Faymonville, puisque son oncle Gérard (fils de Johan *Jacqmot) y a épousé Marie Servais le 20 mai 1676. Guy Lejoly ne mentionne pas les descendants de Gérard.
Les formes du nom que l'on rencontre avant la stabilisation de l'orthographe au début du 19ème siècle sont les suivantes: Joly, Jolly, Joli, Lejouly, Le Jouli, Lejoli et Lejoly.
Qu'en est-il de la signification du nom ? En wallon, djouli signifie multicolore ou bigarré. La tradition veut que le nom ait été donné, à l'origine, au porteur d'un uniforme multicolore, comme l'étaient ceux de l'ancien régime.
Guy Lejoly rapporte une autre tradition, qui est probablement apparentée à la première, à savoir que les Lejoly seraient venus de France à l'origine. Il l'explique de la façon suivante: à la fin du 17ème siècle, Gérard Lejouly quitte Bruyères sur les terres de l'abbaye de Stavelot-Malmédy pour venir s'installer chez son épouse à Faymonville, terre du duché de Luxembourg. Il quitte aussi son emploi de soldat au service de sa majesté catholique (note 40).
Les nombreuses années passées à guerroyer pour le compte du roi d'Espagne lui ont fait perdre son parler wallon, et c'est avec un fort accent français (de l'époque) qu'il nous revient. Les voisins, et bientôt tout le village l'ont bien vite surnommé "le Français", sobriquet que plus tard la famille reprendra a son compte, s'attribuant ainsi des origines françaises.
Guy Lejoly et Elly Lejoly-Steffens donnent des détails sur les ascendants de Johan *Jacqmot de Walk, dont les ancêtres directs sont connus jusqu'au *Grand Jacquemotte de Walk, décédé le 8 mars 1512, ce qui place sa naissance vers 1450. Voir la figure ci-dessus.
Les quatre générations qui suivent le *Grand Jacquemotte (y compris Johan *Jacqemot, dit Joly) vivent tous à Walk, à mi-chemin entre Bruyères et Robertville. Ils sont connus, de même que le nom et l'origine de leurs épouses et les noms de leurs enfants.
Les Lejoly de Faymonville proviennent de Bruyères, où le nom s'est d'ailleurs perpétué jusqu'à nos jours, de même que dans les villages environnants (Robertville, etc.). Notre grand-mère maternelle, Louise *Lejoly, était née à Bruyères le 3 juin 1895. En épousant François Joseph *Lejoly de Faymonville, né le 5 mars 1883, elle épousait un cousin au 7
Nous connaissons très bien les détails de la généalogie des Lejoly de Bruyères grace aux recherches de Elly Lejoly-Steffens. Sa monographie comprend les reproductions de nombreux documents d'archives. M
Après le mariage de Quirin *Joly (mort le 5 mai 1763), avec Catharina *Mathi le 5 février 1707, et son établissement à Faymonville, les Lejoly vont se multiplier très rapidement, puisqu'on recense près de 350 descendants en un peu moins de 300 ans.
Il y a donc toujours eu plusieurs famille Lejoly à Faymonville, certaines très nombreuses.
On note surtout Thomas Lejoly (9 février 1771 - 10 février 1839) qui épousa successivement Maria Anna Lejeune et Marie-Madeleine Christian et eut d'elles 14 enfants; ensuite Pierre Lejoly (29 Octobre 1888 - 19 août 1977), 14 enfants aussi, mais d'une seule femme.
On ne s'étonnera pas que les mariages Lejoly-Lejoly aient été très courants (Guy Lejoly en compte pas moins de 15). Si on prend en compte tous les couples Lejoly-Lejeune, Lejoly-Christian, Christian-Lejeune, etc., on comprend assurément qu'à Faymonville tout le monde était parent avec le reste de la population du village
Le grand-père de François Joseph *Lejoly, qui épousa Louise *Lejoly de Bruyères (née le 3 juin 1895), Jean François *Lejoly (3 mars 1809 - 12 avril 1893) avait épousé sa cousine germaine Claire Thérèse *Lejoly (16 décembre 1812 - 7 mai 1869).
Inutile de préciser qu'a dû se poser le problème de différencier tous ces Lejoly.
En fait, encore de nos jours, les Lejoly sont répartis en familles identifiées par un surnom. On en distingue essentiellement trois:
Vers 1680 vivait à Faymonville un certain Adam Zeûne (cité dans un procès de sorcellerie à Waimes en 1679-1680) et y possédait une maison qui a fini par être habitée par un Lejoly, dont les descendants ont gardé, en plus de leur nom propre, le nom de leur maison.
François Joseph *Lejoly, dit François Djan Zeûne , peintre en bâtiment et photographe, né le 5 mars 1883, fils de Jean Serva *Lejoly et de Marie-Thérèse *Gillot, épouse le 24 avril 1921 Louise *Lejoly de Bruyères, de 12 ans sa cadette (née le 3 janvier 1895), fille de Léonard Lejoly et de Marie Alexandrine Marichal.
La liste de leurs enfants est donnée ci-dessous: